Renaître ensemble
Au départ, nous la recherchons dans le regard, dans une phrase ou dans un geste de l’autre. Tout un temps, la personnalité, notre égo a besoin du regard du monde extérieur. Notre existence dépend des valeurs définies socialement, afin de justifier notre vie quotidienne, et de nous sentir légitime.
Nous classons même le monde, les actes (les nôtres et ceux des autres), les personnes, en fonction de nos critères de reconnaissance. Si je les juge positifs, favorables, évolutifs … alors je les reconnais comme valides et importants, et à l’inverse je rejette les autres.
Le monde est scindé en fonction de MES valeurs de reconnaissances plus ou moins profondes.
Toute notre vie sociale est pilotée par ces valeurs.
Cela génère des frustrations, car les attentes dépendent de l’appréciation et de l’approbation du monde extérieur.
Mais est-ce vraiment la reconnaissance ?
En changeant de référentiel, en mettant de côté notre besoin -insatiable- personnel, que deviendrait-elle ?
Et si la reconnaissance se bâtissait sur des valeurs d’une Vie plus profonde en nous ?
Alors nous chercherions à retrouver cette pulsion de Vie aussi chez les autres, et dans tout ce qui nous entoure. Nous pourrions la reconnaître comme faisant partie de chaque être vivant. Cette reconnaissance là nous unirait fondamentalement,
là où la petite reconnaissance nous sépare.
Changer de référentiel permettrait alors de révéler notre origine commune, qui n’était jusqu’alors pas vue. Comme un « tilt intérieur », le monde nous apparaîtrait complètement différent. Nous pourrions voir la beauté dissimulée derrière chaque forme, l’âme à l’œuvre derrière tout ce que nous observons.
Cela nous permettrait de renaître à cette unité, à ce lien actif de la conscience.
La reconnaissance devient alors un processus de transformation qui dévoile l’Unité, à travers un toucher ajusté. Les théories se transforment en vécu, et nous pouvons co-naître dans ce monde, et féconder ensemble une autre identité.
La véritable reconnaissance ne dépend ni de ce que l’on a, ni de ce que l’on représente aux yeux des autres. Mais de ce que l’on est fondamentalement, et de ce qu’on reconnaît intérieurement.
La véritable reconnaissance passe par l’être, par un vécu de notre origine spirituelle commune, qui engendre une fraternité d’origine et de but.
Alors changeons de référentiel, afin de pouvoir explorer cette part lumineuse non encore reconnue de nous-même et des autres, pour révéler aux yeux de tous, notre véritable origine commune.
Texte inspiré d’un travail de groupe- écrit par VCC (GeM-MMK)
(Février – Mars 2021